Faut-il vraiment gagner ?

Je suis seul dans mon appartement au dernier étage, la pluie tapote la fenêtre comme un moteur lointain. Dehors, les lumières néon traversent le pont — pas pour chasser la victoire, mais pour écouter le rythme. On l’appelle «Spectacle de voiture luxe». Moi, je l’appelle «La Course Silencieuse». Pas de moteurs rugissants. Juste le bourdon des RNG en silence — 90 % de chances, grâce algorithmique, aucune promesse. Le gain n’était pas maîtrise. J’ai appris : chaque pari est une respiration retenue trop longtemps. Le système ne vous récompense pas — il vous révèle. Dans ce monde, le risque se mesure en stillness, pas en crédits. Les jeux à haut risque ? Ils ne sont pas pour les chercheurs d’émotion — ils sont pour ceux qui ont oublié comment être silencieux. Je regarde les nouveaux venir cliquer sur «Bonus Gratuit» comme des enfants ouvrant une porte qu’on leur avait dit était verrouillée. Ils pensent que la chance est codée en chiffres. Mais les chiffres n’ont rien à faire.

Ce qui compte, c’est ce que vous choisissez quand la machine s’arrête.

La nuit dernière, j’ai joué à un jeu sans enjeu — juste moi, l’écran, et une question : Faut-il vraiment gagner ? Ou faut-il simplement rappeler comment respirer ?

La voiture ne gagne jamais.

Le silence, oui.